Guerre en Ukraine : l’armée russe vise les infrastructures énergétiques ukrainiennes

Guerre en Ukraine : l'armée russe vise les infrastructures énergétiques ukrainiennes
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L’Ukraine a été le théâtre ce lundi 26 août d’une campagne de bombardements massive. L’armée russe a visé particulièrement les infrastructures énergétiques du pays. Ce n’est pas la première fois que le Kremlin cherche à perturber la production électrique de l’Ukraine.

L’état-major russe en fait l’une de ses armes de guerre favorites : détruire les sites produisant de l’énergie en Ukraine. Barrages, centrales thermiques, installations électriques… L’objectif est tout simplement de compliquer la vie quotidienne de la population et de perturber l’approvisionnement de l’armée. Le mois dernier, l’Ukraine aurait perdu 50% de son potentiel électrique à cause de ces attaques russes.

« Ce qu’on peut estimer, c’est qu’à peu toutes les centrales thermiques ne fonctionnent plus. Bien évidemment, les Russes ne peuvent pas détruire les centrales nucléaires, mais en revanche, ils s’attaquent aux barrages hydroélectriques. Il y a une volonté très claire de détruire tout le potentiel électrique de la part des Russes », estime Ulrich Bounat, analyste géopolitique et spécialiste de l’Europe centrale.

Les Ukrainiens subissent déjà des coupures de courant tous les jours. Et cela ne va pas s’arranger cet hiver, prévient aussi Ulrich Bounat. « Plus les frappes russes seront intenses, plus ces coupures vont durer. Finalement, la façon de compenser ça, c’est d’avoir des générateurs à l’essence qui tournent devant tous les bâtiments, les cafés, les restaurants. Mais en tous les cas, pour l’hiver prochain, il semble inévitable qu’il y ait des coupures de courant assez massives dans toutes les grandes villes », poursuit l’analyste géopolitique.

Volodymyr Zelensky en a bien conscience. Le président ukrainien a lancé un nouvel appel à l’aide à ses alliés occidentaux… Des avions de chasse et des systèmes anti-missile lui sont indispensables pour contrer les attaques russes qui menacent son pays de paralysie l’hiver prochain.

Quinze régions d’Ukraine ont été visées par cette campagne de bombardements, la plus importante depuis plusieurs semaines. Dimanche, un missile russe a par ailleurs touché une équipe de l’agence de presse Reuters dans un hôtel à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, tuant un conseiller sécurité et blessant deux journalistes. Le Kremlin a affirmé ne pas disposer d’informations « claires » à ce sujet, affirmant précisément ne viser que « des sites militaires ou liés aux infrastructures énergétiques ».

Ces déclarations sont mensongères, réagit Jeanne Cavelier, responsable Europe de l’Est à Reporters sans frontières.

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